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Marten Melsen Artiste - Peintre L’œuvre de Melsen fut apprécié dès le début pour son authenticité - ses premières expositions datent des années 1890. «Interprète de l’exubérance campagnarde dans la région autour d’Anvers, réputée pour ses habitants pétulants et rustres»
(1), il est désigné par les critiques comme «notre joyeux Bruegel moderne, pétillant de la vraie vie et de couleurs»”(2), ou «peintre espiègle des paysans des polders.»(3) D’autres l’appellent: «l’observateur humoristique des rustres»(4), ou affirment: «Melsen excelle à typer les rustres sur le vif»(5), en remarquant «beaucoup de naïveté consciente chez Martin Melsen.»(6) Ils perçoivent l’œuvre de Melsen comme «une caricature épique et symbolique du village.»(7)
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LES DIFFÉRENTES PÉRIODES
DU PEINTRE Un classement en périodes reste toujours une entreprise hasardeuse, mais peut toutefois aider à mieux comprendre l’évolution du travail d’un artiste(9). Nous distinguons les périodes suivantes: 1. 1870-1895: La formation et les années d’études. 2. 1895-1902: Le perfectionnement: Melsen devient un artiste professionnel, à la vérité encore ‘sous le joug académique’ et poussant parfois la caricature un peu loin. 3. 1902-1910: La maturité: la période la plus caractéristique et personnelle, période d’art pur et d’art à part entière, également à son sommet au niveau technique. 4. Vers 1910-vers 1933: Le luminisme: des changements internes incitent Melsen à se tourner vers des œuvres plutôt luministes et intimistes. 5. 1933-1947: La mélancolie: à plus de 60 ans, il retrouve inspiration dans les thèmes de ses débuts. |
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→ | → | LA MATURITE | → | LE LUMINISME | → | MELANCHOLIE | |||
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NOTES
1 Eekhoud Georges, ‘Kunstberichten uit Brussel. Labeur.’ in: Onze Kunst, novembre 1902, p. 150.
2 Du Câtillon Léonce, ‘Tentoonstelling Brussel. Labeur.’ in: Vlaamsche Gazet van Brussel, 5 octobre 1902.
3 De Bom E., Marten Melsen. Oolijk schilder der boeren uit het polderland, Uitg. Henri Melsen, Bruxelles 1942.
4 Pierron Sander, ‘Chronique Bruxelloise. L’exposition du cercle d’art Labeur.’ in: La Métropole, 14 octobre 1901, p. 1.
5 Maus Octave, ‘Labeur, Cinquième Exposition annuelle.’ in: L’Art Moderne, 12 octobre 1902.
6 Georges Eugène, ‘Le Salon de Gand.’ in: La Libre Critique, 12ième année, 4° série, nr. 42, 26 octobre 1902, p. 37.
7 Joly Auguste, ‘Le Labeur.’ in: La Libre Critique, p. 252, 4 novembre 1900.
8 Baccaert Herman, ‘Marten Melsen, schilder.’ in: Elseviers Geïllustreerd Maandschrift 1915, année XXV, juillet-décembre 1915, pp. 160-176.
9 Prof. Mark Tralbaut lança l’idée de classer l’œuvre de Melsen en trois périodes: après une première période sombre Melsen aurait connu après la Première Guerre mondiale une période lumineuse, pour renouer à un âge avancé avec sa première période. Le dr. Schoonbaert reprend également ce classement (Schoonbaert L., ‘Marten Melsen.’, in: tent. Catalogus, Campo & Campo 1997). Bien que ce classement est fondamentalement correct, je propose tout de même une répartition plus détaillée: même lors de la période sombre, on peut observer une évolution intéressante et plus que superficielle, bien qu’on puisse contester la distinction de la formation académique en tant que telle comme période isolée. Pour des raisons pratiques, je m’en tiens au classement tel qu’il a été proposé en 1996 dans Melsen J., ‘Marten Melsen, de artistieke evolutie.’ in: Marten Melsen, catal.d’exp. Stabroek, février 1997.